Mon dentiste, qui est un féru de musique et de littérature, m'a incité cette semaine à publier un article écrit il y a quelques années sur le très beau roman Contrepoint de l'écrivaine néerlandaise Anna Enquist.
Il est délicieux de voir que pour chaque chapitre/variation, l'auteur tisse les circonstances, fictives et fort pertinentes voire probables, de la composition des variations de Bach : analyses oniriques et musicales à même une perspective herméneutique et personnelle de cette musique. Anna Enquist discoure aussi bien de musique qu'elle fixe tout en justesse les évocations du passé fragile des principaux protagonistes du roman, passé dans lequel la peur et le doute figurent au premier plan. Le lecteur qui possède une bonne connaissance de la musique classique verra son plaisir décuplé. Pour celui qui ne la connaît pas, mais qui aurait envie de l'approfondir, Contrepoint — qu'on aura tort d'associer trop directement et unilatéralement au chef-d'oeuvre de Bach — est une chance à saisir.